Intrigue N°1. « Chassepierre » Cullen & Volturi.

Intrigue N°1

Citation :: Cela fait désormais deux jours que Carlisle, Alice, Jasper et les trois Volturi ont quitté Volterra à la recherche de Renésmée. Leur voyage ne les a pour l’instant menés que jusqu’en France, là où la jeune fille a disparu pour la seconde fois. Carlisle est formel, elle est resté ici pendant un moment mais au contraire Démétri affirme qu’elle est bel et bien partie et cela ne date pas d’hier selon lui. Chacun est à ses spéculations, le ton est calme mais on sent très vite que l’entente entre les deux clans est difficile, chacun tachant de garder son calme pour ne pas provoquer l’autre. Alors que Carlisle discute avec les Volturi de la marche à suivre pour la retrouver, personne ne prête attention à Alice, assise dans un coin, le regard perdu dans le vague. Un sourire imperceptible se trouve sur ses lèvres, et cela pour une bonne raison. Pour la première fois depuis 4 mois, notre extralucide a vu sa nièce, une vision très courte et difficile à décryptée mais lui donnant au moins la conviction que celle-ci est bien vivante, et surtout lui donnant le nom d’une ville où se rendre. Jasper est le premier à réagir comprenant au sourire de sa femme ce que celle-ci avait vu. L’information ne tarde pas à faire le tour de ce petit clan si atypique et tous les six se remettent en route après avoir convenu que Alice se rendrait auprès de sa nièce, pour éviter d’effrayer la jeune fille, en effet voir arriver trois Volturi n’est pas une bonne idée.

Paris. Il est environ 21h30 lorsque Carlisle, Jasper, Alice, Alec, Jane et Démétri arrivent dans une petite rue de la grande capitale française. L’endroit exacte où Alec a perdu la trace de Renésmée n’est qu’à quelques kilomètres de là, et c’est dans cette ruelle que Démétri s’arrêta, attestant que la jeune fille se trouvait ici peu de temps auparavant. Cela ne fait en effet que quelques jours que celle-ci a quitté Paris, en compagnie d’un vampire qu’il ne peut identifier. Les Cullen aidaient des Volturi tentent de trouver une trace de la jeune fille où tout du moins de suivre sa piste afin de la retrouver. La nuit est déjà tombé et chacun passe par diverses émotions, de la crainte pour les Cullen, qu’il n’arrive quelque chose à la jeune fille, à de l’agacement pour les Volturi, habitués à retrouver leurs proies bien plus vite. Alors que Démétri et Carlisle mènent une discussion mouvementé quant à la marche à suivre pour retrouver la jeune fille, c’est Alice qui finalement obtient la réponse à toutes leurs questions. Alors que chacun se concentre sur une tactique à mettre en place, une vision voit le jour dans l’esprit de la petite Cullen. Quelques images, Renésmée et un homme qu’elle n’a jamais vu, tout deux dans une pièce circulaire, attendant patiemment, elle remarque l’air fatigué de sa nièce sur son visage, mais elle est en vie, elle n’est pas blessé, c’est tout ce qui importe désormais. Alice voit également un panneau, le nom d’un hôtel écris en vieux français, une petite ville elle en est convaincu. Alors que sa vision s’estompa c’est Jasper qui est le premier à réagir, s’attardant près de sa femme, attendant la moindre explication alors que celle-ci revient une fois pour toute à l’instant présent.

Alice se relève avec grâce et se tourne vers Carlisle, interrompant la conversation de celui-ci avec le Volturi dont l’agacement se fait ressentir autour d’eux. Elle lui explique simplement ce qu’elle a vu insistant sur le nom qu’elle a entrevu sur cette pancarte vieilli. « L’auberge du beau temps ». Chacun sait que cela ne leur donne pas assez d’indication mais c’est un début. Carlisle prend alors les commandes de la petite troupe, demandant à chacun de l’attendre ici alors qu’il part sans un mot. Les Volturi sont excédés et l’attente est tendue entre les Cullen et les Volturi. Alice ne peut que repenser à sa vision, cherchant autre chose dans les images qu’elle a vu, se demandant si ils arriveront à temps pour la retrouver, si ils pourront la ramener chez eux. Carlisle ne revint qu’une bonne demi heure plus tard. Demandant aux autres d’être attentif il explique posément qu’il a tout simplement fais des recherches et que cette auberge se trouve en Belgique, dans un petit village du nom de « Chassepierre ». Tous savent que s’ils arrivent ensemble la jeune fille risque de s’enfuir, de penser qu’il s’agit là d’un piège et ils se mettent donc d’accord. Alors qu’ils sont en route pour ce village isolé, les Volturi acceptent que Alice se rende là bas, en compagnie d'Alec comme imposé par les Volturi, le temps d’expliquer la situation à la jeune fille, mais les Volturi sont formels, si elle ne parvient pas à la convaincre, eux se chargeront de la ramener à Forks, et cela qu’elle le veuille ou non.

Ils arrivèrent enfin dans ce petit village alors que l’horloge de l’église surplombant celui-ci affiche 11 heure du soir. Chacun a repéré d’ores et déjà l’odeur de la jeune fille et ils se dirigent sans un mot en direction de la sortie du village. Ils s’arrêtèrent en bordure de route, voyant très bien l’auberge qu’ils cherchaient se dressé à la lisière d’une forêt. Chacun reste silencieux et sur un hochement de tête de Carlisle, Alice, en compagnie d'Alec, reprend son chemin, se dirigeant vers cet endroit où elle pourra enfin retrouver sa nièce.

ordre de passage: Démétri Volturi, Jane Volturi, Alec Volturi, Renésmée C. Cullen, MDJ (sauf arrivée d'Alice, Carlisle ou Jasper, alors l'ordre sera changé.)

« Vous conviendrez avec moi que l'accord entre nos familles concerne uniquement Renesmée. Nous avons libre droit de disposer du vampire qui l'accompagne. Il ne me sied guère d'avoir à proférer de telles paroles, mais si vous intentez à une de nos actions, nous nous verrons contraint d'annuler notre arrangement. Alec, pourras-tu garder un oeil sur le second vampire ? J'ai toutes les raisons de croire qu'il ferait une parfaite consolation pour maître Aro. Une fois Renesmée retournée aux siens, Jane et moi entrerons et nous rapporterons cet individu à Volterra. Carlisle, je compte sur votre sagesse pour que tout se passe sans difficultés et que chacun y trouve son intérêt. »

* Dong , Dong *
Onze heures. Une heure qui signifiait le repos des humains, mais pas celui des vampires. Jane ressera sa cape tout en suivant aux côtés de son frère le petit groupe qui se dirigeait lentement vers l'auberge ou Alice Cullen avait repéré sa filleule. Ils se trouvaient encore à Paris lorsque la vampire eût une vision qui les conduisit jusque là. A ce moment, elle avait pu ressentir la frustration de son comparse Démétri, à qui la jeune hybride lui échappait complètement. Elle devait avoir trouvé un vampire capable d'un don très puissant, pouvant repousser n'importe qu'elle tentative venant d'un quelconque vampire. Il lui faisait penser à Renata, en quelque sorte, mais celui-ci semblait tout de même posséder un petit plus. Elle ne doutait pas que si Aro se serait trouvé parmi leurs rangs, celui-ci aurait été d'ores et déjà attiré par ce don, cherchant par tous les moins à recruter son détenteur. Mais elle garda ses réflexions pour elle-même. Elle n'avait jamais été de ceux qui lançaient les conversations pour éviter la pesanteur de l'atmosphère, et ce ne serait certainement pas aujourd'hui qu'elle commencerait.

Quoiqu'elle aurait bien aimé que l'atmosphère en question change. Chez eux, à Volterra, celle-ci était basé sur l'entente mutuelle et l'obéissance. Ici, avec les Cullen, elle était un composé d'espoir, de ressentiment, et de frustration. Le dernier venant de leur part, à Alec, Démétri, et elle, bien évidemment. Aro les avait envoyés ici afin de traquer la jeune fille, et de la ramener au plus vite chez elle. Mais avec l'autre vampire qui semblait la suivre partout comme son ombre, le don de Démétri s'avérait inutile, et tous ne pouvaient que se fier à leur odorat surdéveloppé pour trouver une quelconque piste. Mais le fait est que c'est une Cullen qui en avait flairé une la première. Le présence ici n'était donc d'aucune utilité, et Jane haïssait rester passive. C'est pourquoi l'avancée des trois Cullen - qui semblaient remplis d'excitation et d'espoir - lui arracha un petit " unf ! " imperceptible à l'oreille humaine, mais parfaitement distinguable pour les cinq autres. Elle ne doutait pas du rictus que son frère devait sûrement arborer.

Un plan fut convenu. Il était vrai que l'arrivée de six vampires, dont trois Volturi, n'aurait fait qu'effrayer la gamine, et, par conséquent, précipiter sa fuite, ce qu'aucun d'eux ne voulait absolument. Arrivés près de la bâtisse à l'aspect ancien, le groupe se déchira pour laisser Alec et Alice ensemble. Il avait été décidé que ce serait eux qui joueraient les médiateurs afin de ramener Renesmée saine et sauve parmi le groupe. Si elle avait encore été une humaine, Jane aurait sûrement soupiré et se serait mise à taper du pied. Mais l'immobilité ne la gênant pour le moins du monde, elle se contenta de rester impassible, figée entre le mari d'Alice, Jasper, et Démétri, qui semblait plus que confiant. Elle se demandait bien ce qui pouvait se passer dans son esprit pour que celui-ci soit à ce point heureux. Avait-il trouvé une nouvelle fois quelque chose afin d'être dans les bonnes grâces d'Aro, et prouver que leur venue jusqu'ici n'avait pas été vaine ? Oui, cela devait être ça, il ne pouvait pas en être autrement, Démétri réfléchissait pour Aro, et pour Aro uniquement.

Et elle avait raison. Le discours que fit Démétri était lourd de sens, et ne portait personne à confusion. S'il ne pouvaient pas avoir Renesmée, alors ils auraient l'autre, une sorte de lot de consolation, pour ainsi dire. Jane fit un rictus supérieur semblable à celui de son frère en cet instant. Les Cullen ne pouvaient pas contrecarrer cet acte, le pacte conclut avec Aro n'incluant pas les vampires qui pouvaient avoir été à un moment adjuvants de la fuite de la jeune Cullen. Voilà donc une perspective d'un nouveau soldat dans la garde des Volturi des plus intéressantes, elle devait l'avouer. Et si celui-ci n'acceptait pas ... eh bien, eux possédaient certains moyens persuasifs. Et Jane mourrait d'envie d'utiliser son don, cela faisait bien trop longtemps qu'elle n'avait pas vu quelqu'un se tortiller à ses pieds sous son joug.

renesmée carlie Cullen, le nom de celle qui avait réussi à échapper une fois à ma surveillance, c'était une fois de trop ! elle avait réussit à me faire douter de ma valeur et je n'aimais pas ça, mon égo en avait pris un sacré coup et dieu seul sait que l'égo des mâles est important pour ces derniers qu'il soit vampire ou humain. depuis ce jour où elle s'était volatilisée sous mon nez, je nourrissais un désir de vengeance à son égard. malheureusement je savais que si je la touchais je m'attirerais les foudres des cullen's -bien que je me préoccupais très peu d'eux- mais aussi et surtout celle d'aro, ce que je ne souhaitais pas. je me demandais encore pourquoi c'était moi qui avait été choisis pour aider alice, jasper et carlisle dans la recherche de la jeune hybride, pourquoi envoyer quelqu'un qui avait chouer dans sa dernière mission ? c'était bien la seule question que je me posais. vous comprendrez donc facilement que ce n'était pas de gaieté de « cœur » que je cherchais renesmée.

le première endroit pour lequel nous étions partit était paris, c'était le seul indice dont nous disposions à l'heure actuelle. c'est ainsi que je marchais dans les rues et ruelles parisiennes aux côtés de jane -ma sœur- et de démétri dans l'espoir de flairer l'odeur de la cullen. nous sentions encore sa vague odeur, mais rien de bien marqué, il y avait bien longtemps qu'elle n'était plus ici. cela m'aurait de toute façon bien étonné qu'elle reste là où je l'avais perdue. Ça aurait été tout simplement stupide de sa part. je sentais devant moi l'ambiance peu enjouée des cullen's s'installer. Ils n'étaient pas très heureux d'avoir trois membres de la garde des volturi's à leurs côtés, à leur place je ne l'aurais pas été non plus, mais bon je ne suis pas à leur place. je ne put n'empêcher de laisser se dessiner un sourire sur mes lèvres, un sourire que ma sœur remarqua d'ailleurs. nous nous étions stoppé afin de respirer l'air à plein poumons afin de voir si son odeur était là, mais à nouveau tout était très vague, je voyais de la frustration dans le regard de démétri, jamais quelqu'un n'avait échappé à ses sens sur développés. nous étions trop pris dans nos recherches que personne ne remarqua qu'alice venait d'avoir une vision qui concernait l'endroit ou sa nièce se trouvait, s'était jasper qui avait réagit le plus vite. nous avions enfin une piste, nous autres, volturi étions quelque peu frustré que ce soit alice qui nous ait donné la direction à prendre. nous partions pour la belgique.

quel pays que la belgique ! surtout en cette saison frileuse, ou le vent souffle tel des coups de fouets, ou la température n'en fait qu'a sa tête, mais je ne sentais aucune différence, pour moi, vampire. nous étions à présent à quelques pas de l'auberge ou se trouvait renesmée et son compagnon qui la « protégeait », il avait été convenus que se seraient alice et moi-même qui irions d'abord parler à la fugueuse. j'aimais cette idée, on se demande bien pourquoi ... avant d'aller nous aventurer dans l'auberge, carlisle nous fit quelques recommandations, ce que je jugeait inutile. puis démétri fit un long discourt qui avait tout son sens. il était clair que l'autre serait pour nous, se serait en quelques sortes notre lot de compensation, nous le méritions bien. lorsque démétri me demanda si je pouvais garder un œil sur l'autre vampire, je lui fit un signe positif de la tête. nous pouvions -enfin- aller en direction de l'auberge.

le bâtiment était ancien, s'était l'endroit parfait pour se cacher. sous nos pas le plancher craquait, derrière son comptoir l'hôtelier remplissait de la paperasse, il ne fit pas attention à nous, ce qui n'étais pas plus mal, alice et moi fumes guidée par l'odeur de l'hybride jusqu'au première étage, nous menant ensuite jusqu'à la dernière porte de l'étage, il n'y avait aucun doute possible, renesmée se trouvait derrière cette porte. inutile de frapper à la porte, personne ne viendrait ouvrir, je laissais donc alice ouvrir la porte, je « craignait » que la cullen ne s'enfuit si s'était moi qu'elle voyait en premier. une fois alice à l'intérieur, je l'a suivit, laissant la porte à moitié ouverte dans mon dos. j'aperçus enfin celle que nous cherchions ainsi que son compagnon de fuite. un sourire se dessina sur mes lèvres, regardant les deux personnes qui se trouvait là en face d'alice et moi-même.

« enfin nous te trouvons ! » dis-je à l'attention de renesmée. « qui plus est accompagnée. » ajoutais-je.

Une nouvelle journée qui se termine. Cela ne fait que trois semaines que je suis sur les routes, mais tout de même quatre mois que je dois vivre ainsi, sans savoir comment vont les miens, sans pouvoir les rassurer sur le fait que je vais bien. Je souffre chaque jour un peu plus, ayant cet impression d’avoir raté ma chance, d’avoir tout fait de travers. Plusieurs fois je m’en suis voulu, j’ai trahis les miens, pour les protégés certes, mais je suis certaine que jamais ils n’auraient courbé sous les Volturi eux, je n’ai pas leur force, je ne pouvais me résoudre un prendre le risque de voir ceux que j’aime disparaître. Je m’en veux aussi d’avoir trahis ceux qui m’ont retenus prisonnière, bien que je devais fuir, je sais que s’ils me retrouvent leur façon de me traiter sera très différente de ce qu’elle a été, je me doute de l’impact de ma fuite sur Alec, je n’ai rien contre le Volturi si ce n’est le fait qu’il en soit un bien sur. Une fois encore je regarde Clay, installé sur un lit simple, fixant le plafond absorbé dans ses pensées. Je ne comprends pas ce qu’il fait encore là, pourquoi m’aide t-il ? Cela m’échappe. Nous sommes tellement différents, et pourtant il est sans doute le seul sur qui je puisse encore compter. Il m’aide, sans rien demander en retour, et chaque jour je me demande si je ne l’ai pas embarqué dans une histoire qui risque de lui attirer des ennuis, cela je ne me le pardonnerais sans doute jamais alors.

Je commence à avoir peur, être si loin de chez moi, ne rien savoir de ce qu’il se passe dans le monde alors que je ne peux que fuir encore et encore. Cela prendra-t-il fin un jour ? Pourrais-je retourner chez moi ? Aro acceptera-t-il de me laisser partir ? Reverrais-je mes parents ? Ma famille ? Jacob… Je me force à ne pas y penser, Jacob, je me rends compte de ce à qui j’ai fais du mal quand je pense à lui, me rendant compte que je n’ai pas seulement fais du mal aux miens mais aussi à ceux qui ont eu le malheur d’entrer dans ma vie. Je suis fatiguée, de fuir, de me cacher, de chercher une solution à tout cela alors qu’il me semble qu’il n’en existe pas. Je me regarde par la fenêtre, me demandant où nous sommes, je ne le sais pas vraiment, je crois bien avoir cessé de m’en préoccupé à présent. Je vais moi-même m’allonger sur le deuxième lit, contraire à Clay j’ai besoin d’un minimum de sommeil et cela fait trois jours que je n’ai pas fermé les yeux, la fatigue me pèse tellement que je ne suis plus capable de rester concentrer. Je ferme les yeux, une seconde seulement, cinq minutes, cela suffira amplement pour me donner de quoi avoir plus d’énergie pour la journée de demain. Je rouvre les yeux me rendant compte que cela fait deux heures que je me suis endormie. Je me redresse d’un bond, apeuré, mais voyant Clay tourner la tête vers moi avec un sourire compréhensif je me rends compte que tout va bien.

Je ne sais comment je pourrais le remercier de tout ce qu’il a fais, j’aimerais pourtant le faire. Je regarde à nouveau le réveil ancien posé sur la table de nuit, onze heure passé. Je passe une main sur mon visage, je me sens encore fatiguée mais je ne dois pas dormir plus, être endormie revient à être vulnérable et je le refuse désormais, de peur de me mettre en danger, de le mettre en danger. Je me lève, allant jusque dans la petite salle de bain, je passe de l’eau sur mon visage, essayant de chasser le peu de sommeil qu’il me manque encore de mes traits. Rien y fait, je me regarde et je ne me reconnais pas, j’ai l’air fatigué, émaciée, et j’ai perdu quelque chose, toute trace d’une vie heureuse très certainement. Je me perds dans mes pensées alors que je suis fasse au miroir, repensant à l’époque ou rien ne pouvait m’atteindre, l’époque où je vivais là bas à Forks, ma maison, cette ville dont je me plaignais car trop brumeuse, beaucoup trop humide, mais désormais elle me semble avoir des airs de paradis. Je repense à mes journées dans la forêt, profitant des rares journées de soleil. Alice, je me rappelle nos après midi ensemble, le temps que nous passons toutes les deux, je suis si près de mes souvenirs que je peux sentir son parfum. Son parfum… non! Je me redresse, et retourne dans la chambre à une vitesse tout sauf humaine, jetant un regard inquiet à Clay qui est déjà debout face à la porte. Son regard se porte sur la fenêtre derrière nous, mais trop tard. La porte s’ouvre à la volet.

Elle est là, immobile devant moi, Alice. Je ne me rends pas compte de la scène qui se déroule sous mes yeux, elle est sans voix me contemplant longuement, comme si elle cherchait à vraiment me reconnaître. Je jette un regard à Clay mais déjà une autre odeur me saute au visage, je le reconnais lui aussi, tournant la tête je le vois passé la porte, la poussant derrière lui. Je me focalise sur les alentours, Carlisle, Jasper ils sont là eux aussi, Jane également je peux la sentir d’ici et un autre, un Volturi sans aucun doute mais son odeur ne me rappelle rien. Je regarde Alec, me rendant compte qu’il est amer, comment lui en vouloir. Je sens déjà la colère montée en moi, comment ont-ils pu amener les Volturi ici, ils ne sont pas dignes de confiance, et Alice que fait-elle là, ne savent-ils pas ce qu’il se passera si ils me ramènent. Je tourne les yeux vers Alec, n’appréciant pas ses paroles, me voilà, oui et bien ? Je fronce les sourcils lorsqu’il jette un regard à mon ami, pointant le fait que je suis accompagné. Toutes mes peurs surviennent alors, manquant de me déstabiliser, mais je ne laisse rien paraître, je ne dois pas les laisser faire, je sais déjà ce qu’il va se passer, vont-ils s’en prendre à lui ? Je ne peux le permettre, je tente de réfléchir, comment l’aider à fuir ? Comment lui éviter les Volturi ? Je n’arrive pas à le faire, je sens que je perds pieds, et je prends la parole pour ne pas craquer. Je dois gagner du temps, pour m’enfuir à nouveau.

« Allez vous en. Vous n’êtes pas les bienvenus ici. »

Je suis froide, comment faire autrement, comment convaincre les miens de repartir si ce n’est en les blessant ? Aucune chance qu’ils partent si je saute dans leurs bras. Je regarde Clay qui reste immobile, je sais qu’il a sentis comme moi les 4 autres vampires à l’extérieur. Il croise mon regard, me montrant qu’il ne s’inquiète pas, mais moi je suis terrifiée. Je tourne les yeux vers les deux nouveaux venus, le visage impassible, crachant presque mes paroles.

« Vous ne pouvez pas me forcer à vous suivre. Tu m‘as déjà perdu une fois Alec, ne te surestime pas. »

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